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(en)

Lorsque j’étudiais à la maîtrise en 2003-2004, j’ai eu la chance de me rendre à Wagtmatcook, dans une communauté Mi’Kmaq du Cap Breton, en Nouvelle-Écosse. J’y suis resté pendant près de deux semaines et j’ai vécu avec une famille de la communauté.

Je faisais une évaluation du programme de langue Mi’Kmaq, en collaboration avec l’Université McGill et les membres de la communauté. J’étais fasciné de voir que la langue Mi’kmaq vivait toujours, qu’elle était enseignée à l’école primaire et que les gens de la communauté se mobilisaient pour en assurer sa préservation. Je me demandais bien pourquoi je connaissais si peu de choses des peuples autochtones du Canada.

« S’il est vrai que nous parlons un peu plus de réalités autochtones, il me semble que la réalité des peuples autochtones demeure souvent ignorée. » Sur la photo : des jeunes de la communauté autochtone de Lillooet, en Colombie-Britannique, jouent au jeu Twister.

Lorsque j’ai vu que l’Assemblée générale annuelle de la Commission canadienne pour l’UNESCO se pencherait sur la perspective des peuples autochtones concernant l’action de l’UNESO et de la Commission canadienne pour l’UNESCO, j’étais vraiment content d’y participer avec ma collègue Angie Mapara Osachoff, coordonnatrice régionale en Colombie-Britannique. Au cours des trois jours de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 5 au 7 juin dernier à Victoria en Colombie-Britannique, nous avons réfléchi aux meilleures manières d’optimiser nos efforts pour une meilleure compréhension des cultures, des langues et des modes de connaissances des peuples autochtones.

Dix ans après mon expérience à Wagtmatcook, s’il est vrai que nous parlons un peu plus de réalités autochtones, grâce entre autres au mouvement Idle No More, il me semble que la réalité des peuples autochtones demeure souvent ignorée. Pourtant, il faut parler des abus que les peuples autochtones ont vécues dans les pensionnats, de la dure réalité que vivent encore les communautés autochtones du Canada, alors que les droits fondamentaux de certaines communautés sont bafoués. Il faut également agir.

Les réponses ne sont pas aussi simples qu’on pourrait le penser. Je crois que les rencontres de l’AGA m’ont fait réaliser que beaucoup de travail reste à faire  à plusieurs niveaux, dans nos cercles sociaux personnels, dans nos milieux de travail, dans le milieu de l’éducation, de la santé et bien sûr dans toutes les instances décisionnelles importantes pour assurer un respect des perspectives autochtones.

Au cours des trois jours de l’AGA, j’ai tenté de mieux comprendre le fonctionnement, le mandat et la structure de l’UNESCO et de la Commission canadienne pour l’UNESCO. La réception de bienvenue le 5 juin en soirée s’est déroulée au Royal BC Museum où nous avons eu la chance de voir l’exposition « Nos langues vivantes : Les voix des Premières Nations en Colombie-Britannique. » J’ai appris que la Colombie-Britannique présente la plus grande diversité linguistique de toutes les régions du Canada avec 34 langues autochtones. Plusieurs de ces langues sont encore parlées couramment.

L’expérience de Victoria durant l’AGA m’a permis de mieux comprendre la réalité difficile que les peuples autochtones du Canada ont vécue et vivent toujours et de faire des liens avec le travail que nous faisons et pourrions faire et ce que d’autres organismes au Canada font. Le travail de réflexion et d’action se fait déjà dans plusieurs organisations, mais doit se poursuivre. Equitas collabore depuis quelques années avec des organisations autochtones à Montréal, Kahnawà:ke, à Lillooet, en Colombie-Britannique et à Winnipeg dans le cadre de ses programmes Parlons droits et On ne joue pas avec les droits. . Nous travaillons avec des communautés autochtones par le biais d’organisations communautaires et d’écoles qui mettent en œuvre des activités et des programmes axés sur les droits des enfants et des jeunes. Nous désirons poursuivre notre collaboration avec les communautés autochtones dans le respect de leur culture et traditions. Une chose est sûre, nous avons beaucoup à apprendre des peuples autochtones et de leurs perspectives multiples.

Jean-Sébastien Vallée, spécialiste en éducation, Équitas

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