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Mettre fin au cycle des abus par l’éducation aux droits humains en Côte d’Ivoire

ALI OUATTARA – Côte d’Ivoire

 

Cette histoire fait partie de la série Nous sommes le changement en droits humains pour célébrer le 50e anniversaire d’Equitas (#Equitas50). Tout au long de l’année 2017, découvrez les histoires de 50 défenseur-e-s des droits humains. Ce ne sont là que quelques leaders parmi des centaines qui, avec l’appui d’Equitas, changent des vies à travers le monde par l’éducation aux droits humains.

 

« Dans mon pays, la culture de l’impunité est bien imprégnée et les gens n’ont plus foi en la justice. Il faut que cela change ». Ali Ouattara est l’actuel président de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CICPI).

Depuis le début des années deux mille, la Côte d’Ivoire est aux prises avec une importante crise politico-militaire laissant place à de nombreux abus et crimes de guerre contre la population civile.

Pour faire cesser l’impunité des crimes et abus commis par les anciens dirigeants, Ali Ouattara fonde la CICPI en 2005.

« La justice et le respect des droits humains permettent de mettre fin à l’impunité et à l’usage de la vengeance pour régler les conflits ».

Ali a forgé son militantisme dans les années 1970 alors qu’il était lycéen. Il forme, en collaboration avec ses camarades, « Ivorian Graffiti », une association luttant pour l’amélioration des conditions de vie des élèves et étudiants.

Au cours de son passage chez Amnesty International – Côte d’Ivoire, où il est membre depuis 1987, il développe une réelle passion pour la sensibilisation du public aux enjeux de justice. Il décide alors de se rendre à Montréal au Canada en 2009 pour participer au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas.

C’est à partir de ce moment qu’Ali Ouattara est devenu un éducateur aux droits humains.

« L’éducation des droits humains est essentielle dans une société. Inculquer la culture des droits humains, et cela dès la petite enfance, permet de forger les individus au respect de la vie de l’autre et de la justice. L’éducation aux droits humains est un outil qui permet de changer les comportements et de mettre fin au cycle des abus ».

En 2010-2011, la crise postélectorale est particulièrement sanglante en Côte d’Ivoire. Si le travail de la CICPI a permis la comparution de hauts responsables ivoiriens devant les juridictions nationales et la Cour pénale internationale, le combat contre l’impunité et pour le respect d’autrui demeure un enjeu à long terme. Pour Ali, le changement se trouve dans les mains de la jeunesse qu’il forme via les lycées, universités, les groupes scolaires, syndicaux et politiques sur les thèmes de la non-violence et du respect des biens publics. « Le climat d’impunité en place permettait aux dirigeants d’hier de commettre des crimes. Or, les jeunes, ces dirigeants de demain, auront acquis la culture des droits humains et sauront se les approprier ». Ali est également fier de l’implication de la CICPI dans l’intégration des droits humains au sein des programmes scolaires de l’enseignement. Depuis quelques années, des cours « Éducation aux droits humains et à la citoyenneté » sont d’ailleurs offerts dans les écoles ivoiriennes.

Aujourd’hui, Ali travaille à l’éradication de la torture dans son pays. Les outils d’éducation aux droits humains d’Equitas continuent de lui être utiles dans l’élaboration de ses formations pour des agents du ministère de la Justice, des policiers, des militaires, des jeunes, des partis politiques, des syndicats, des leaders religieux et traditionnels, des communautés de femmes, des élèves, des étudiants et des étudiantes, des ONG et des victimes de la crise ivoirienne. En sa qualité de président du réseau Equitas-Côte d’Ivoire et coordonnateur d’une session sous-régionale de formation aux droits humains en 2014, à Abidjan, Ali poursuit ses efforts d’éducation pour former de nouveaux agents de changement en Côte d’Ivoire et en Afrique, et continue à mettre de la pression sur le gouvernement actuel pour la modification du Code pénal et du Code de procédure pénal afin de doter la Côte d’Ivoire de juridiction nécessaire au jugement des fautifs en matière de violation des droits humains.

« La population ivoirienne prend actuellement conscience du respect des droits humains via les procès des anciens dirigeants. La justice est un pilier du développement de la Côte d’Ivoire, et c’est à travers l’éducation aux droits humains que nous nous dirigeons vers une paix durable et une vraie réconciliation ».

 


ALI OUATTARA – Côte d’Ivoire
Président de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CICPI)

Expert et consultant en justice internationale Ancien président d’Amnesty International Côte d’Ivoire
Président du réseau Equitas-Côte d’Ivoire (REQCI), depuis 2010 Coordonnateur d’une session sous-régionale de formation aux droits humains à Abidjan, Côte d’Ivoire, 2014 Participant au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas, 2009


Histoire rédigée par Paule Portugais-Poirier, rédactrice stagiaire, Equitas.

 

 

Le Programme international de formation aux droits humains d’Equitas est en partie réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

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