Sophie Diouf, de l’Association Saint-Paul, travaille dans la banlieue de Thiès, à la création de programmes de micro-crédit pour permettre aux femmes du village de vivre dans la dignité.
Sophie a participé à une formation d’Equitas et de ses partenaires il y a deux ans, et nous lui avons demandé si, avec du recul, cette formation lui a été utile, s’il y a des changements qu’elle a vu depuis. Voici sa réponse :
« Je vis dans un milieu où la majorité des femmes n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, et plusieurs sont analphabètes. La majorité d’entre-elles ignoraient complètement qu’elles sont protégées par des droits, et cela les décourageait de dénoncer les injustices. Souvent, elles gardaient le silence et se disaient que même si elles travaillaient pour une solution, ça n’aboutirait à rien. Après la formation d’Equitas, j’ai commencé à faire des activités pour partager mes nouvelles connaissances, et petit à petit, elles ont compris qu’elles ont des droits, et que ce sont des outils concrets pour se défendre. Ça leur donne de l’espoir, ça les motive. Au début, j’ai commencé avec un tout petit groupe, plusieurs étaient sceptiques, mais maintenant elles sont 112 qui ont été rejointes. »
Sophie assiste actuellement à une deuxième formation d’Equitas et de ses partenaires au Sénégal, afin qu’elle puisse continuer le travail qu’elle fait auprès de ces femmes.
– Nouvelle du terrain par Laura Cliche, Chargée de programme, Afrique de l’Ouest, Equitas.
Le Projet Autonomisation et participation des femmes et des filles au Sénégal est soutenu financièrement par le gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires Mondiales Canada, par le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec ainsi que par l’Organisation internationale de la Francophonie. Nous les remercions de leur soutien.