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Promouvoir les droits des enfants en foyer d’accueil à Winnipeg

MARIE CHRISTIAN – Winnipeg, Canada

 

Cette histoire fait partie de la série Nous sommes le changement en droits humains pour célébrer le 50e anniversaire d’Equitas (#Equitas50). Tout au long de l’année 2017, découvrez les histoires de 50 défenseur-e-s des droits humains. Ce ne sont là que quelques leaders parmi des centaines qui, avec l’appui d’Equitas, changent des vies à travers le monde par l’éducation aux droits humains.

 

On ne peut qu’être inspiré d’apprendre comment une jeune fille timide de Winnipeg, terrifiée de s’impliquer dans un club scolaire qui la fascinait, est devenue une défenseure des droits des enfants très respectée qui parle haut et fort afin que les droits des jeunes en famille d’accueil soient entendus. Son nom est Marie Christian, et plus vous en apprendrez sur son histoire, plus vous saurez à quel point elle est remarquable.

Le succès de Marie repose sur son amour profond des enfants et sur son désir de les aider à devenir des jeunes forts et autonomes. C’est aussi simple que cela. Cette passion et son espoir de faire quelque chose d’utile dans le monde l’ont amenée à accepter un poste en 2001 avec Right Way, un projet conjoint d’Aide à l’enfance – Canada et le Bureau de l’avocat des enfants, où elle aidait les jeunes à comprendre leurs droits. « Cette [offre] m’a époustouflée. C’est ce qui m’a aidée à surmonter ma timidité à parler en public. On ne peut animer un atelier si on est trop effrayé de regarder qui que ce soit! » Depuis ces premiers jours, Marie a obtenu un baccalauréat, étudie actuellement pour obtenir un baccalauréat en travail social et parle souvent en public.

À titre de directrice de programme à Voices: Manitoba’s Youth in Care Network et coordonnatrice locale des programmes d’Equitas à Winnipeg, Marie, âgée de 36 ans, œuvre afin que les jeunes se sentent reconnus et impliqués dans les décisions qui affectent leurs vies.

« Tout enfant qui ne connaît pas ses droits et comment s’exprimer est un enfant à risque ». Voilà sa principale priorité.

Pour atteindre ses objectifs, Marie s’appuie sur les programmes d’Equitas, tels qu’On ne joue pas avec les droits! et Parlons droits, ainsi que des initiatives locales. Plusieurs ateliers sur les droits humains sont proposés, dont l’un est basé sur une version simplifiée de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Les animateurs aident les jeunes à se souvenir des « 4 E », à savoir que les enfants ont le droit « d’être en santé, d’être en sécurité, d’être entendus et d’être eux-mêmes ».

Marie gère également des programmes conçus en fonction des besoins émergents, comme un programme inspiré d’une étudiante récipiendaire d’une bourse de Voices. Alors qu’elle était prise en charge, on lui administrait des médicaments pour la calmer, mais ce dont elle avait réellement besoin était de l’activité physique. Des années plus tard, cette jeune femme retourna à Voices avec une idée. Elle a recueilli les fonds et a proposé un nouveau programme où les jeunes pouvaient être physiquement actifs plutôt que d’être sous médication. De toute évidence, Marie comprend que personne ne connaît une situation mieux que celle qui la vit, et elle agit en conformité avec ce principe.

« Chaque fois que les jeunes arrivent avec une idée, nous l’analysons, et si nous le pouvons, nous la réalisons ».  

Marie est à l’écoute des jeunes et un observatrice aguerrie. Ce qui ressort dans son approche est le fait qu’elle tienne compte des besoins des enfants et adapte les programmes en conséquence. Elle note un changement considérable dans le domaine de la protection de l’enfance au fil des ans. À titre d’exemple, il n’y a pas si longtemps, une des publications de leur organisation s’intitulait The Screamer, car les jeunes en foyer d’accueil sentaient qu’ils devaient crier pour être entendus. Aujourd’hui, elle constate que les jeunes savent qu’ils ont des droits et une voix, et de nombreuses organisations permettent aux jeunes dont ils ont la charge de fournir une rétroaction.

Les jeunes sont actuellement plus confiants et plusieurs d’entre eux sont capables de s’exprimer lorsqu’ils sont confrontés à des défis avec leur foyer d’accueil. Elle a concentré ses efforts en vue de permettre aux jeunes d’utiliser leur voix à leur avantage, de raconter leur vérité et de se considérer comme faisant partie de la solution. L’une des méthodes enseignées s’intitule « La narration en sûreté » (safe storytelling), à travers laquelle les jeunes apprennent à partager leurs histoires « afin qu’ils apportent des changements, ne se mettent pas en danger ou traumatisent leur auditoire. »

Les réalisations de Voices et de Marie sont reconnues par le gouvernement et les institutions publiques. L’histoire d’un jeune homme confus reflète les éléments de son succès. Il est entré et sorti de la « détention provisoire » pendant des années et est venu à Voices pour avoir de l’aide. Ils l’ont accueilli sans condition, l’ont écouté et l’ont aidé à formuler un objectif pour rester libre et loin de la prison. Des années plus tard, le temps nous prouve qu’il a atteint son but. Marie insiste sur l’importance d’aider les jeunes à ne pas se sentir seuls en les invitant à considérer Voices comme une « famille par choix », en déclarant : « Nous sommes là pour vous aussi longtemps que vous avez besoin de nous et pour tout ce dont vous avez besoin ».

Marie est fière du nombre croissant de boursiers de Voices, qui octroie des bourses d’études depuis 2001. Aujourd’hui, les murs de leurs bureaux affichent les noms des jeunes qui ont poursuivi leurs objectifs pour devenir avocats, enseignants, travailleurs sociaux et gens de métier, pour ne citer que quelques-uns. Elle envisage des générations de jeunes en foyer d’accueil qui s’épanouiront pour occuper des postes d’influence.

La façon dont les organismes de protection de l’enfance écoutent maintenant ceux qu’ils servent est encourageante, dit-elle. « Nous avons travaillé longtemps pour faire en sorte que les enfants aient un siège à la table, que les jeunes soient entendus et que leurs droits soient respectés ». Marie espère qu’en partageant largement leur message et en tirant parti de la force des médias sociaux et du bouche-à-oreille, elle contribue à ce que leurs voix soient entendues.

Marie est reconnaissante envers Equitas de l’avoir aidée à se développer personnellement au fil des ans. En participant à ses programmes de formation, elle a découvert des outils fort utiles pour son travail et apprécie le soutien précieux du personnel d’Equitas. Marie croit que ce type d’échange de personne à personne est « la base d’un monde meilleur ». Par l’entremise d’Equitas, elle a également eu l’occasion de participer et d’animer des ateliers lors de conférences internationales. Elle qualifie cette expérience d’« époustouflante ». Elle a rencontré des éducateurs et des défenseurs des droits humains provenant du monde entier, tirant des leçons de leurs histoires, de leurs idées et de leurs différentes perspectives, ce qui lui a permis de parler des droits de l’enfant à un niveau beaucoup plus large et plus profond qu’auparavant. Par ailleurs, cela lui a aussi permis d’ouvrir ses horizons en découvrant des sujets en dehors du domaine de la protection de l’enfance.

Il est clair que le gouvernement provincial fait confiance en Marie, comme en témoigne le financement accru de Voices. D’autres organisations reconnaissent également les contributions de Marie. La cérémonie des femmes de distinction du YWCA / YMCA 2016 a remis à Marie le prix de championne de la collectivité et la CBC Manitoba Future 40 a qualifié Marie de leader prometteuse contribuant de manière positive au bien-être des Manitobains. Marie est également récipiendaire du Prix du soutien aux enfants 2015-2016 remis par la Coalition canadienne pour les droits des enfants.

Alors que Marie réfléchit à son avenir, elle affirme : « S’il y avait un autre enjeu qui me tenait à cœur, comme je l’ai fait pour les enfants en foyer d’accueil, je souhaiterais sans aucun doute poursuivre cet objectif. » Pour l’instant, elle demeure attachée aux jeunes en foyer d’accueil de Winnipeg et ils ont la chance de l’avoir.

 


MARIE CHRISTIAN – Winnipeg, Canada

Directrice de programme, Voices: Manitoba’s Youth in Care Network, Winnipeg, Canada
Coordonnatrice locale du programme d’Equitas, Jeunes femmes, jeunes leaders, depuis 2015
Coordonnatrice locale du programme d’Equitas, Parlons droits, 2013-2016
Participante au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas, 2009 ; Co-animatrice au PIFDH, 2013 et 2014


Histoire rédigée par Anne Miller. www.annemiller.ca 

 

Le Programme international de formation aux droits humains d’Equitas est en partie réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

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