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ERMIZA TEGAL – Sri Lanka

 

Cette histoire fait partie de la série Nous sommes le changement en droits humains pour célébrer le 50e anniversaire d’Equitas (#Equitas50). Tout au long de l’année 2017, découvrez les histoires de 50 défenseur-e-s des droits humains. Ce ne sont là que quelques leaders parmi des centaines qui, avec l’appui d’Equitas, changent des vies à travers le monde par l’éducation aux droits humains.

 

L’éducation aux droits humains a marqué la vie tant personnelle que professionnelle de l’avocate Ermiza Tegal. Alors qu’elle était encore une jeune adulte en 2001, Ermiza venait de terminer ses études préuniversitaires et se questionnait sur son avenir. « Je souhaitais décider ce que j’avais envie de faire de ma vie et de mon temps ». Elle était particulièrement intéressée par les sciences. En attendant d’être acceptée dans une université, elle s’est inscrite à un cours sur les droits humains pour en apprendre davantage sur le sujet. Elle a finalement commencé à travailler pour l’organisation qui avait mis sur pied le cours face à un intérêt grandissant pour les droits humains. Elle planifiait alors étudier en droit.

C’est à ce moment, suite à la recommandation d’un professeur, qu’Ermiza a participé au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas, à Montréal, au Canada. « Il y avait tant de pays différents représentés à ce programme et tout le monde semblait y trouver son compte… Le programme avait cette capacité de rassembler au-delà des frontières et des différences linguistiques et culturelles ». En plus de lui avoir ouvert les yeux sur le monde, le programme lui a donné quelque chose qui ne se trouvait pas aisément dans la culture de son pays natal au Sri Lanka : avoir confiance en elle et reconnaître qu’elle avait une voix qui méritait d’être entendue.

Elle se souvient notamment du conseil de Vincenza, directrice de l’éducation à Equitas, qui lui sert encore aujourd’hui :

«Si vous pensez à un problème et que vous avez les outils pour le traiter, alors faites confiance au processus ».

 Cette expérience l’a rendue plus riche. Une fois devenue avocate, son approche allait au-delà de celle adoptée traditionnellement. Elle œuvrait auprès des personnes sous-représentées, « principalement les femmes, les enfants et les hommes en situation de pauvreté, ou encore les membres issus d’un groupe ethnique, d’une caste ou d’une classe en particulier et traités injustement pour cette raison ».

Son objectif est simple. Dans un contexte de conflit durant depuis plus de 30 ans, Ermiza travaille dans le système juridique existant pour aider à améliorer la vie de ceux et celles qu’elle représente, mais aussi pour améliorer le système lui-même. « L’éducation aux droits humains permet d’articuler les besoins et les aspirations des personnes touchées par le conflit afin de concevoir un système juridique qui les aide réellement […] et réparer des injustices qu’elles auraient subies. Il s’agit également d’une occasion de corriger les failles du système que nous avons toujours eu en place ». Lorsqu’on parle de justice transitionnelle, Ermiza explique que ce type de changement systémique est nécessaire « car les problèmes sont trop importants et l’État doit davantage reconnaître les mauvaises pratiques et les causes profondes des inégalités ».

Ermiza tient également à transmettre l’éducation qu’elle a reçue à ses clients et à d’autres intervenants. « Je souhaite être un autre type d’avocat … Je veux parler aux clients et leur dire ce qu’est la loi. Je veux leur expliquer comment le système juridique fonctionne pour qu’ils puissent décider par eux-mêmes … Cela leur permet de s’engager ». Elle voit également l’impact potentiel de l’éducation aux droits des humains à un niveau encore plus large.

«  L’éducation aux droits humains s’adresse à tous et à toutes. Ce n’est pas réservé aux personnes marginalisées ou discriminées. C’est pour tout le monde ».

Elle considère l’éducation aux droits humains comme « un excellent moyen de parler du système et de son fonctionnement, de la façon dont les populations sont traitées par ce système ainsi que des privilèges dont bénéficient les institutions qui reproduisent involontairement des pratiques discriminatoires… Le langage des droits humains est un langage puissant ».

Que ce soit en intervenant auprès d’organisations locales de défense des droits humains, de divers organismes publics et d’agences onusiennes, ou encore en accompagnant des clients au poste de police local, Ermiza s’efforce de combler ou de mettre en évidence les lacunes existantes en matière de protection des droits humains.

En tant que femme travaillant dans un domaine généralement réservé aux hommes, cela n’a pas toujours été facile. Ermiza est toutefois déterminée à poursuivre cet important travail d’éducation. Et quelle serait sa prochaine priorité à l’avenir? « Je dirais les femmes et les enfants, car il y a eu une telle augmentation du nombre d’abus, de violence – nous continuons pourtant à nier ces problèmes au Sri Lanka. Ce sont des questions que je voudrais mettre sur la table et sur lesquelles je souhaiterais me concentrer. Malgré nos efforts d’en parler haut et fort, il y aura toujours une communauté plus grande et plus puissante qui souhaite que ces enjeux restent sous silence. Il faut donc profiter de chaque occasion pour amener ces enjeux à la table, par exemple, dans le cadre d’une entrevue ». Il suffit de passer un court moment avec Ermiza Tegal pour en apprendre énormément.

ERMIZA TEGAL – Sri Lanka
Avocate
Participante au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas, 2001

Histoire rédigée par Terri Blanchette, TimeSorters LLC. www.timesorters.com

Membre de l’Association of Personal Historians

 

 

Le Programme international de formation aux droits humains d’Equitas est en partie réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

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