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Les femmes du Kenya aux devants du changement social : comment WEL, organisme partenaire d’Equitas, fait progresser le droit des femmes

À Nairobi, au Kenya, la directrice générale du Women’s Empowerment Link (WEL), Virginia Nduta, est en première ligne dans la lutte pour l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes. WEL est un des partenaires de mise en œuvre du projet Promouvoir l’égalité à travers l’éducation aux droits humains – un projet qui vise à augmenter la participation des femmes dans les structures décisionnelles locales, suivant le principe selon lequel l’égalité de genre dans les processus décisionnels est un élément incontournable au renforcement de l’autonomie des femmes. 

Dirigé par des femmes, cet organisme de promotion des droits des femmes se nourrit des expériences et des perspectives de celles qui subissent les impacts des enjeux abordés par WEL. Avant même de se familiariser avec le concept de l’égalité de genre et de ses implications, Virginia était témoin de violations de droits humains de façon quotidienne. Au Kenya, 45% des femmes font face à de la violence conjugale, alors qu’elles occupent seulement 9% des sièges gouvernementaux élus, se retrouvant exclues des processus décisionnels les plus importants. Les femmes impliquées dans des luttes politiques et économiques font souvent face à un haut degré de violence basée sur le genre, du fait que certaines personnes perçoivent ces luttes comme une menace aux rôles de genre patriarcaux. C’est le fait d’avoir vu comment les femmes sont privées de leurs droits et de leurs occasions d’avancement qui a inculqué chez Virginia la passion qui l’anime en matière de droits humains – une « passion qui est née de mon expérience vécue et de ma capacité à travailler sur ces enjeux [auxquels je suis confrontée] chaque jour. » 

WEL s’attaque à cet objectif ambitieux de voir un monde dans lequel les femmes et les filles réalisent et défendent leurs droits en se penchant sur trois axes thématiques : l’autonomie économique, la gouvernance transformatrice et l’élimination de la violence basée sur le genre. 

En premier lieu, selon Virginia, l’autonomie économique est cruciale, étant donné qu’une grande partie de la vulnérabilité des femmes est liée au manque d’indépendance financière et à la pauvreté. En renforçant les compétences des femmes, notamment grâce à des formations en employabilité et en entrepreneuriat, WEL les aide à conquérir leur indépendance et à élargir leur éventail de possibilités. 

Le deuxième axe thématique, la gouvernance transformatrice, reconnaît l’importance du fait que des femmes occupent des positions de leadership et de gouvernance. Grâce à ses formations et à ses projets éducatifs, WEL contribue à l’autonomisation des femmes à s’imposer dans les sphères de pouvoir pour parvenir à influencer les décisions politiques de manière à récuser les règlements et les normes qui barrent les voix des femmes à l’avancement social. Tel est également le mandat du projet Promouvoir l’égalité à travers l’éducation aux droits humains au Kenya, élaboré conjointement par Equitas et WEL. Ce projet met l’accent sur la participation accrue des femmes dans les structures décisionnelles locales à travers la formation, du coaching et d’autres activités de renforcement des capacités, le tout guidé par une approche fondée sur les droits humains. Le projet soutient également la mise en œuvre d’actions de mobilisation communautaire et le développement d’alliances entre les organisations de défense des droits humains et des femmes afin d’influencer les principaux décideuses et décideurs au Kenya. 

Enfin, WEL se consacre à éliminer la violence basée sur le genre, ainsi que les normes de genre qui perpétuent cette violence. En collaboration avec les corps policiers et les structures légales, WEL vient en aide aux survivantes de violence et de situations d’abus, dans l’objectif d’éliminer la culture d’impunité en matière de violence contre les femmes.

Selon Virginia, le secret est « d’encourager les mouvements des femmes à se mobiliser contre les normes de genre qui perpétuent la violence. » 

Les droits des femmes et la COVID-19

Partout dans le monde, la pandémie du coronavirus a accentué les inégalités et la vulnérabilité des groupes qui étaient déjà les plus précaires. Dans ce contexte, le travail d’Equitas et de WEL est d’autant plus important, mais il est également d’autant plus difficile. Selon Virginia, les cas de violence conjugale ont monté en flèche depuis le début de la pandémie. La pression financière qu’elle exerce sur les moyens de subsistance des ménages, combinée au fait que beaucoup de femmes sont confinées avec de potentiels agresseurs, a provoqué une augmentation considérable du taux de violence à l’encontre des femmes. Selon Virginia, les organismes de défense des droits humains au Kenya ne sont pas préparés à faire face à de telles situations nouvelles. 

L’affaiblissement du pouvoir d’action de ces organismes, au moment même où leur intervention est plus que jamais nécessaire, implique que les droits des femmes se retrouvent menacés. Dans un tel contexte, le travail de Virginia et de toutes les défenseuses et défenseurs des droits des femmes devient cruellement nécessaire. La lutte pour l’égalité de genre avancée par le programme Promouvoir l’égalité mené par Equitas en collaboration avec le WEL répond à un besoin criant. La pandémie a démontré la nécessité d’habiliter les femmes à assumer des positions de pouvoir et d’ainsi être en mesure de provoquer des transformations sur le long terme, afin que les droits des femmes soient moins fragiles lorsque la prochaine crise va éclater. 

Construire des réseaux et créer des projets plus inclusifs

Virginia considère sa participation au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas comme une expérience formatrice inestimable dans son éducation aux droits humains. L’aspect le plus percutant du PIFDH est son approche fondée sur les droits humains, inspirée des besoins et des aspirations des personnes les plus durement affectées par les violations des droits humains. En outre, elle note que « l’approche participative est une méthode clé pour la mobilisation et l’implantation de programmes en matière de droits humains. » Virginia incorpore ces approches dans les trois axes thématiques de WEL, de manière à s’assurer que ses projets restent liés aux expériences vécues par les femmes qui en bénéficient. Cette approche libératrice de l’émancipation des femmes relègue le caractère paternaliste du travail humanitaire aux oubliettes, préférant faire de l’expérience vécue des femmes le réel moteur de la lutte contre les inégalités de genre. Tel est l’approche adoptée dans tous les programmes d’Equitas. 

Selon Virginia, un autre bienfait du PIFDH est sa portée mondiale. Le recours aux traités et aux instruments du droit international en matière de droits humains lui a permis de constater à la fois comment l’action pour les droits humains au quotidien se situe dans les enjeux internationaux, et comment son propre travail immédiat de promotion des droits humains à Nairobi peut atteindre une portée mondiale. Virginia encourage toutes les personnes qui défendent les droits humains à participer à cette formation si elles le peuvent.

C’est un espace où l’on retrouve « des gens de tous les horizons ayant vécu différentes expériences ; c’est un espace de réseautage qui élargit notre conception des droits. » Selon elle, lPIFDH augmente le rayon d’action des défenseuses et défenseurs des droits humains, leur permettant de devenir des actrices et acteurs de changement plus inclusifs et plus efficaces. 

Continuer à créer et à inspirer le changement

Le travail de WEL a déjà obtenu des gains significatifs et a généré des transformations sociales importantes. En ce qui concerne la violence basée sur le genre, cette organisation a joué un rôle de premier plan dans la promulgation de la Loi sur la protection contre la violence familiale, une importante pièce législative conçue pour combattre la culture de l’impunité et pour protéger les épouses et les enfants contre la violence au foyer. WEL a également obtenu des résultats probants dans ses volets de gouvernance transformatrice et d’autonomie économique : ses programmes de formation ont réussi d’accroître le nombre de femmes occupant des postes de leadership au sein de leurs communautés et à les encourager à conquérir leur indépendance financière. 

Lors de ses trois semaines de formation au PIFDH et à travers son travail en partenariat avec Equitas, Virginia a acquis les outils nécessaires pour devenir une leader encore plus efficace au sein du mouvement pour les droits des femmes à Nairobi. Grâce à sa formation et à son travail continu avec le programme Promouvoir l’égalité d’Equitas, elle continue de changer la vie des femmes au Kenya, en les aidant à changer le monde à leur tour. 

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