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Georgina Adhiambo: Défenseuse passionnée des droits des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers en zone rurale au Kenya

Georgina Adhiambo est directrice générale de Voices of Women in Western Kenya, un organisme communautaire qui prône l’émancipation et la protection des droits des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers en milieu rural au Kenya. En vue d’intensifier sa lutte pour ces droits, Georgina a participé à la première cohorte de la formation Connectons pour les droits, un nouveau programme d’Equitas offert en ligne. Elle a ainsi pu développer des outils et des méthodes dont elle pourra ensuite faire profiter son organisme.

La Kenyane s’emploie à faire entendre la voix des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers, spécialement en milieu rural. La précision est d’autant plus pertinente pour Georgina que c’est en milieu rural qu’on observe un plus haut degré de stigmatisation et d’intolérance, en particulier à l’égard des femmes, reflet de multiples couches de discrimination. Cette réalité a incité la défenseuse des droits à fonder le Voices of Women in Western Kenya (VOWWEK) en 2012, peu de temps après l’adoption de la Constitution kenyane en 2010. Cette constitution est venue entériner les actes discriminatoires à l’encontre des personnes LGBTQI+. Par exemple, le mariage entre personnes du même sexe y est explicitement interdit. Évidemment, dans un environnement souvent hostile à la diversité sexuelle et de genre, le travail de personnes comme Georgina est crucial pour défendre les droits humains en militant pour les femmes LBQ et en créant des espaces sûrs. 

Une grande dimension du travail de l’organisme de Georgina consiste à remettre en question les normes culturelles répandues et les perceptions de l’expression de genre, de l’identité de genre et des rôles de genre qui pénalisent les personnes LGBTQI+ en milieu rural. L’organisme Voices of Women, qui dessert près de 50 femmes en milieu rural dans l’ouest du Kenya, a des activités diversifiées tant sur le plan des droits sanitaires, économiques et sociaux. Par exemple, l’organisme fournit une couverture médicale complète, à l’abri de toute discrimination, afin que chacun puisse accéder sans danger à des bilans de santé sexuelle, des services de consultation en santé mentale et des bilans de santé généraux. Pour contribuer à la stabilité économique des femmes qu’il soutient, l’organisme a aussi mis en place des programmes de mentorat socioéconomique pour aider les femmes à trouver des stages et des formations et ainsi parvenir à subvenir à leurs besoins personnels et familiaux. De plus, l’organisme mise sur la participation du public puisque ses membres travaillent de pair avec diverses parties prenantes et la collectivité pour mieux faire valoir les intérêts des femmes LBQ en milieu rural et déstigmatiser leurs droits au Kenya.  

Grâce à sa participation à Connectons pour les droits, Georgina désire parfaire ses connaissances en matière de droits humains et élaborer de nouvelles stratégies de sensibilisation pour épauler son équipe et les collectivités desservies par son organisme. Elle entend aussi mettre en application les leçons qu’elle tire des autres participantes et participants au programme.  

« Je pourrais me servir de mes acquis de la formation Connectons pour les droits (le plaidoyer par l’éducation aux droits humains, les outils de collaboration avec le gouvernement, les modes d’emploi des approches et des différentes stratégies) pour faire comprendre aux parties prenantes que les droits humains sont universels! ».

Selon Georgina, un bel exemple de la contribution de VOWWEK à l’avancement de la cause LGBTQI+ a eu lieu dans le comté de Kisumu. Georgina et son équipe ont appuyé la rédaction et la mise en œuvre d’une politique commerciale pour le comté dont l’une des sections portait précisément sur la reconnaissance de l’inclusivité et de la non-discrimination des personnes LGBTQI+. Après l’adoption du projet de loi, le comté de Kisumu a tenu des séances de formation entrepreneuriales pour les femmes, séances qui se voulaient inclusives et non discriminatoires et qui visaient à accroître les moyens économiques des femmes LBQ en milieu rural.  

Georgina et VOWWEK ont fait des pieds et des mains pour entraîner des changements politiques favorables aux droits LGBTQI+. Georgina compte continuer d’interagir avec les têtes dirigeantes du Kenya, particulièrement durant les prochains mois avec les élections fédérales qui approchent à l’été 2022. Georgina a profité de l’exercice du plan personnel pour arriver à ses fins. En effet, cette composante du programme Connectons pour les droits consiste en un plan d’action intégrant les techniques et les approches apprises tout au long du cours, afin que chaque personne les mette en application dans son organisation. D’une manière très stratégique, Georgina a choisi de centrer son plan sur les personnalités politiques afin d’encourager des élections équitables et de signaler la criminalisation injuste et la discrimination envers la communauté LGBTQI+ du Kenya.   

« Nous créerons des partenariats pour mobiliser des entités qui veulent changer [leurs pratiques]. Nous miserons sur la force du réseau pour atteindre des parties prenantes et changer leurs valeurs. Nous leur offrirons une formation visant à déconstruire les fausses croyances à propos des relations entre personnes du même sexe et à rappeler que la sexualité ne devrait jamais être un frein aux droits humains. »

Georgina a déjà commencé à entrer en communication avec divers partenaires organisationnels partout au Kenya qui partagent les valeurs défendues par son organisme. Elle met en application ses apprentissages de la formation Connectons pour les droits afin de poursuivre la sensibilisation du public sur les droits humains et continue de se faire le porte-voix des personnes lesbiennes, bisexuelles et queers du Kenya pour militant pour leurs droits et leur égalité des chances.