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Burkina Faso : LES MÉCANICIENNES DE OUAGADOUGOU

Des femmes se battent pour leur droit d’exercer un métier non traditionnel Joséphine Yameogo a vu ses droits bafoués dès sa naissance. Elle a à peine un mois quand elle est promise en mariage à un homme déjà âgé de plus de 40 ans. À 17 ans, quand on lui présente son futur époux âgé de 60 ans, elle refuse ce mariage et s’enfuit loin de sa famille qui la répudie. Et, dès cet instant, bien qu’elle n’ait pratiquement aucune ressources, peu de soutien et d’opportunités, Joséphine se bat et construit sa vie. Avec l’aide de son frère – et à l’encontre de sa famille et de la société – Joséphine défie toutes les règles établies et devient mécanicienne. Puis, elle entreprend de changer la perception qu’a la société des femmes qui exercent une profession non traditionnelle et milite pour que celles-ci puissent avoir accès à ces métiers. Nous avons connu Joséphine grâce à l’insistance de l’un de nos partenaires convaincu de son potentiel et que sa participation à l’une de nos formations régionales allait maximiser ses compétences. Même si Joséphine avait un réal intérêt à prendre part à cette formation, Equitas avait des réserves : une mécanicienne à une formation aux droits humains? Mais, nous avons dit oui et les résultats ont été étonnants! Grâce à sa participation à cette formation, Joséphine a approfondi sa connaissance des théories et modèles des droits humains. Encore plus important, l’interaction avec d’autres militantes et militants de l’Afrique de l’Ouest impliqués dans des enjeux de droits humains similaires lui a permis d’accroître sa capacité à identifier des solutions créatives et pratiques aux problèmes auxquels elle et d’autres femmes de sa communauté sont confrontées quotidiennement . Inspirée par la formation, Joséphine fonde l’Association des mécaniciennes du Faso (AMF) où elle travaille avec des femmes peu scolarisées provenant de secteurs pauvres de Ouagadougou afin de promouvoir leur accès à des professions non traditionnelles. Elle commence d’abord par sensibiliser les femmes à leurs droits, y compris leur droit à l’égalité des sexes et à la non-discrimination pour qu’elles puissent mieux revendiquer leur droit d’apprendre un métier. Ces femmes ont à leur tour créé d’autres associations de femmes dans des domaines non traditionnels comme la peinture et l’électricité industrielles, et ces associations remettent en question la répartition du travail selon le sexe au Burkina Faso. Comme le dit si bien Joséphine, « Si ces femmes connaissent leurs droits, elles se battront pour réussir. » En décembre 2011, Joséphine ouvre un garage communautaire pour former des jeunes femmes au métier de mécanicienne. D’autres femmes formées dans la peinture et la ferronnerie se joignent à son initiative. Les activités de formation sur les droits humains amorcées par AMF permettent aux femmes d’accroître leur estime de soi et de revendiquer leur droit d’exercer une profession non professionnelle. Aujourd’hui, ces femmes prennent leur vie en main. Elles ont un sentiment d’accomplissement dans le métier de leur choix et dans leur capacité à exiger leurs droits en société. En augmentant leur contribution au revenu familial, elles ont accru leur pouvoir décisionnel au sein de leur famille et de leur communauté. Grâce à cette nouvelle indépendance, ces femmes échappent au cycle infernal de la pauvreté. « C’est le résultat de la session de formation d’Equitas, conclut Joséphine. Nous, les femmes de métiers, pouvons changer le monde! » Vous pouvez lire l’histoire complète de Joséphine ic1.

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