Les normes internationales relatives aux droits humains sont universelles, indivisibles et interdépendantes. Elles reflètent les aspirations communes de l’humanité et constituent le fondement d’une vie digne. Il n’y a pas de hiérarchie des droits humains et la violation d’un droit empêche une personne de jouir de ses autres droits.
Une approche intersectionnelle tient compte des diverses identités (groupe ethnique, sexe, orientation sexuelle, âge, classe sociale, etc.) et reconnaît les différentes formes de discrimination qui résultent de l’ensemble de ces identités. Elle s’attaque à la manière dont le racisme, le patriarcat, l’oppression de classe et d’autres systèmes de discrimination créent des inégalités pour les femmes et toute personne dont l’apparence ou le comportement ne sont pas conformes aux normes traditionnelles de genre. Il tient compte des contextes historiques, sociaux et politiques et reconnaît les expériences individuelles qui sont le résultat de la convergence d’identités différentes.
Un changement durable passe par la collaboration et un partenariat équitable. Les partenariats équitables reposent sur une vision et des priorités communes, sont durables et mutuellement profitables. Les partenaires reconnaissent et respectent les connaissances et les expériences des autres et fournissent une plateforme d’apprentissage mutuel. Les partenariats équitables requièrent du temps et de l’énergie et le dialogue ouvert est crucial pour discerner et aborder la dynamique du pouvoir au cœur de ces relations.
Renforcer le leadership en Haïti
À la suite de la perte tragique de Charlot Jeudy, un ancien participant au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH), militant exceptionnel pour les droits LGBTI et président de Kouraj – organisation partenaire d’Equitas en Haïti – l’organisation a dû passer à un nouveau leadership. C’est dans le cadre du partenariat avec Equitas et d’autres organisations des droits humains haïtiennes que Charlot a appris l’importance de renforcer le leadership au sein du mouvement LGBTI, et c’est grâce à l’approche inclusive et participative adoptée par Charlot pour renforcer la capacité de son équipe, que ses collègues étaient prêts à prendre la relève après son décès. Aujourd’hui, sous le leadership d’Hétéra Estamphil et de Stephenson Meus, respectivement présidente et directeur de Kouraj, l’organisation poursuit son important travail malgré la pandémie. La discrimination envers la communauté LGBTI s’est intensifiée pendant cette crise et le travail de Kouraj axé sur la lutte contre la stigmatisation et appuyé par Equitas, est plus que jamais indispensable alors que Kouraj fait pression sur les organisations de défense des droits humains en Haïti pour qu’elles reconnaissent les droits LGBTI et développent leur réseau d’allié-e-s afin d’appuyer les nouveaux leaders du mouvement LGBTI.
Comment les réseaux sociaux renforcent les mouvements des droits humains
En Tunisie, les personnes sourdes ou malentendantes n’ont pas eu accès à l’information gouvernementale sur la COVID-19, parce que l’interprétation et le sous-titrage en langue des signes n’ont pas été fournis. Préoccupés par le non-respect du droit à l’accès à l’information de ces personnes, les jeunes de l’initiative Rawabet ont décidé d’agir. Forts de leur formation sur l’utilisation des nouvelles technologies pour promouvoir les droits sociaux, ces jeunes appuyés par le Centre tunisien méditerranéen, partenaire d’Equitas, ont utilisé les médias sociaux pour inonder les plateformes sociales et faire pression pour que les personnes vivant avec un handicap aient accès à l’information sur la COVID-19. Le mouvement devenu viral a rapidement mené à l’engagement d’actrices-teurs dans tout le pays d’où une allocution du Président interprétée simultanément en langue des signes pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie. Cette étape cruciale et une sensibilisation accrue des droits des personnes sourdes ou malentendantes constituent une victoire majeure pour les personnes qui vivent avec un handicap en Tunisie.

L’éducation aux droits humains pour inciter les enfants à approcher les décideuses et décideurs
De la ville de Québec à Vancouver, des jeunes du pays ont célébré le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRDE) dans le cadre de l’activité l’Arbre des droits d’Equitas. Grâce à cette activité où il s’agit de créer un arbre dont chaque feuille représente un droit de l’enfant, des enfants de partout au Canada ont découvert les principaux droits enchâssés dans la CRDE et ont déterminé lesquels étaient les plus importants pour eux, par exemple, le « Droit d’exprimer son opinion et d’être entendu », et un groupe d’enfants de Québec s’est prévalu de ce droit. En effet, ils se sont rendus à l’Assemblée législative du Québec pour présenter leur Arbre des droits au premier ministre François Legault ainsi qu’à Mathieu Lacombe, ministre de la Famille.