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Impliquer les nouvelles générations dans la défense des droits humains

Stephen J. Toope – Toronto, Canada

 

Cette histoire fait partie de la série Nous sommes le changement en droits humains pour célébrer le 50e anniversaire d’Equitas. Tout au long de l’année 2017, découvrez les histoires de 50 défenseur-e-s des droits humains. Ce ne sont là que quelques leaders parmi des centaines qui, avec l’appui d’Equitas, changent des vies à travers le monde par l’éducation aux droits humains.

 

Le Dr Stephen Toope, leader mondial des droits humains, a connu un parcours fascinant de ses débuts à Montréal, au Québec, jusqu’à son rôle à venir en tant que vice-chancelier de l’Université de Cambridge, à compter du 1er octobre 2017. Il est actuellement le directeur de la Munk School of Global Affairs à l’Université de Toronto. À ce titre, il a contribué à faire le lien entre la recherche en affaires mondiales, l’enseignement et l’éducation du public. Cette mission est essentielle pour améliorer les politiques publiques et la gouvernance, ce qui, à son tour, peut fournir aux citoyens une plus grande sécurité, plus d’opportunités de développement personnel et l’occasion de mener une vie saine et comblée.

L’intérêt de Stephen pour les droits humains à l’échelle internationale a débuté dans les années 1980 alors qu’il poursuivait ses études à la faculté de droit de l’Université McGill. Un des premiers tournant dans son cheminement professionnel a été sa participation au Programme international de formation aux droits humains (PIFDH) d’Equitas. Le programme ciblait à l’origine les étudiants canadiens en droit. Au départ, l’objectif d’Equitas était d’amener le milieu juridique canadien à réfléchir aux principaux enjeux internationaux et au rôle du droit dans la promotion et la protection des droits humains. Lorsque Stephen a été élu membre du conseil d’administration et président d’Equitas en 1993-1994, l’organisation a changé d’approche. Le programme est devenu de plus en plus internationalisé et il rassemble aujourd’hui des participants du monde entier. Ces participants internationaux sont des défenseurs des droits humains, avec ou sans expérience juridique, qui se spécialisent dans divers champs tels que la science politique, l’anthropologie et la sociologie. Cette nouvelle approche adoptée par Equitas plaît beaucoup à Stephen. « Je suis heureux de constater que ce changement s’est avéré approprié et que le programme connaît un grand succès depuis qu’il a été repensé ».

La valeur d’Equitas, explique Stephen, est qu’elle fournit aux personnes ayant un intérêt intellectuel ou académique envers les droits humains, une expérience pratique plus que nécessaire. Par exemple, le Dr A. Elobaid (un ancien étudiant au doctorat de Stephen à McGill) est arrivé au Canada après avoir obtenu un baccalauréat en droit de l’Université de Khartoum et a participé au PIFDH alors qu’il complétait un doctorat en droit international relatif aux droits humains. Il travaille depuis avec de nombreuses organisations telles que le United Nations Human Training and Documentation Centre pour l’Asie du Sud-Ouest et le monde arabe. Stpehen se souvient également d’une autre personne qui a participé en même temps que lui au PIFDH. Il s’agit de William F. Pentney, ancien sous-ministre de la Justice et sous-procureur général du Canada — un acteur de premier plan dans le domaine des droits humains.

À l’écoute d’une nouvelle génération

Historiquement, le rôle du Canada dans la promotion des droits humains à l’échelle internationale a connu une tendance cyclique, mais il a été renforcé par l’émergence du PIFDH d’Equitas. En plus de son influence à l’international, Stephen félicite Equitas d’avoir mis en lumière la vulnérabilité du Canada en matière des droits humains des communautés autochtones.

« Je suis optimiste face à un certain changement vers une ère d’ouverture et de recherche de la vérité, et un ton différent… on permet aujourd’hui davantage aux peuples autochtones d’avoir leur propre voix ».

Quant au rôle actuel et futur du Canada en matière de droits humains, Stephen croit qu’il faut réengager la nouvelle génération dans la promotion des droits humains. Il prédit l’émergence de réseaux internationaux, qui dépendront du soutien d’organisations solides afin de travailler ensemble de manière efficace. La génération Y du Canada, née à l’ère du numérique, a l’expertise technologique, l’ouverture à la diversité culturelle et la conscience sociale nécessaires pour prendre part à ces processus internationaux. Les jeunes Canadiens peuvent défendre les droits humains en encourageant leur communauté à trouver leur voix et à s’exprimer. Stephen insiste toutefois sur le fait que les Canadiens ne doivent pas retourner en arrière en parlant au nom des autres, comme nous avons pu le faire dans le passé.

Le projet actuel de Stephen à la Munk School porte sur les interactions complexes entre, d’un côté, les droits humains, et de l’autre, les croyances religieuses et la diversité. Dans le cadre de ce projet universitaire, il espère mieux comprendre comment la conception occidentale des droits humains, promue en Europe du Nord dans la seconde moitié du XXe siècle, s’articule avec la réapparition du pouvoir de la religion et de la diversité religieuse autour du monde. L’objectif du projet est donc de repenser cette interconnexion et de renforcer l’équilibre entre les droits humains et la religion.

Stephen croit fondamentalement en deux choses. Premièrement, il est important de toujours s’ouvrir aux opportunités d’apprentissage dans le domaine des droits humains. Deuxièmement, la communication joue un rôle clé — nous pouvons accomplir beaucoup plus si nous sommes à l’écoute.

« Je crois que nous aurions tous avantage à revoir notre position en tant qu’occidentaux et Canadiens privilégiés et à adopter une posture d’écoute. Si nous pouvons tous continuer à tenter d’y parvenir, nos chances de contribuer au changement s’en trouveront accrues ».


Directeur de la Munk School of Global Affairs, Université de Toronto, Canada
Vice-chancelier de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni (octobre 2017)
Président d’Equitas, 1993-1994


Histoire rédigée par Deb ClendinnengGeneration Linkerswww.generationlinkers.com