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Equitas célèbre 40 ans d’autonomisation à travers l’éducation aux droits humains

La 39ème cohorte du PIFDH en 2018 a rassemblé près de 100 participant-e-s venant de partout dans le monde

À partir du 9 juin, Equitas célèbrera le 40ème anniversaire de son Programme International de Formation aux Droits Humains, rassemblant à Montréal plus de 100 défenseuses et défenseurs des droits humains venus du monde entier.

Destiné à mieux promouvoir et habiliter les droits humains à travers l’éducation dans le monde, le Programme International de Formation aux Droits Humains (PIFDH) offre des ateliers pratiques aux éducatrices et éducateurs en droits humains organisés sur trois semaines. À travers des activités participatives et interactives, et avec l’aide d’anciennes recrues du programme, les participantes et participants en apprennent davantage sur de nombreux sujets liés aux droits humains, un savoir qu’ils vont ensuite intégrer à leur travail pour aborder de manière plus efficace les enjeux de leur communauté et de leur culture.

Réunis dans un environnement collaboratif, les éducatrices et éducateurs en droits humains de tous horizons peuvent partager leur savoir, leur expérience et leurs idées, ce qui non seulement les aident dans leur lutte commune pour les droits humains mais leur permet aussi de construire de solides relations. Au fil des années, le PIFDH a créé une communauté internationale de plus de 4 300 défenseuses et défenseurs des droits humains et a vu le travail de participantes et de participants des années précédentes transformer des communautés entières.

Une photo de la première cohorte du PIFDH, prise en 1979

Quand John Humphrey, un juriste canadien qui a co-rédigé la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, a crée le PIFDH en 1979, son premier but était d’insérer les principes des droits humains dans la société et le gouvernement canadiens. A l’origine conçus comme un cours d’été, les premiers séminaires s’intéressaient d’abord au droit international et à la théorie des droits humains.

Trente-sept étudiantes et étudiants, personnes représentant le gouvernement et membres du corps professoral ont participé à la première session du programme en 1980, et dès la troisième édition, ce nombre avait doublé. Presqu’une décennie plus tard, en 1988, le programme recevait pour la première fois des participantes et participants venant de pays en voie de développement ; en 1993, le PIFDH accueillait 100 personnes de plus de 35 pays.

Alors que davantage d’organisations de défense des droits humains et d’agences de développement participaient au PIFDH, son axe a commencé à se détourner du droit relatif aux droits humains et de la théorie pour se centrer sur l’éducation et l’enseignement. Le programme a connu une refonte dans les années 2000 pour mieux incarner son objectif d’habiliter les organisations de défense des droits humains pour qu’elles portent elles-mêmes l’éducation aux droits humains. La nouvelle approche participative et interactive est ce qui fait du PIFDH un programme unique au monde.

Vincenza Nazzari, la directrice de l’éducation, et Jean-Sébastien Vallée, le spécialiste principal en éducation à Equitas, lors de la cérémonie de fermeture du PIFDH en 2017

« Cela a toujours été le fondement de notre travail d’éducation en droits humains », explique Vincenza Nazzari, la directrice de l’éducation d’Equitas et une des principales organisatrices du PIFDH.

Travaillant sur le PIFDH depuis 1994 et ayant pris part à toutes les refontes importantes du programme, elle reconnait son rôle important dans le développement de chaque programme d’Equitas à l’étranger.

Au fil des années, elle explique que le programme est devenu progressivement inclusif aux personnes LGBTQI et aux personnes vivant avec un handicap, tout en centralisant la question de l’égalité de genre.

Selon Vincenza Nazzari, l’une des plus grandes forces du programme est sa capacité à faire progresser les participantes et participants selon leur expérience personnelle et en utilisant des moyens adaptés à chacun.

« A moins d’avoir l’occasion de dire ce que vous pensez dans un environnement où vous vous sentez en sécurité », explique-t-elle, « et d’apprendre à s’exprimer de manière respectueuse, vous ne pouvez pas attendre des gens qu’ils changent ».

Elle croit que créer des espaces sûrs et ouverts à la discussion est le meilleur moyen pour que les gens s’épanouissent. Faire du PIFDH une occasion favorable à la réflexion critique et à l’enseignement, et ce particulièrement dans un environnement diversifié, facilite l’ouverture d’esprit et l’empathie, et aide les participantes et participants à mieux comprendre comment ils peuvent contribuer à un changement social.

« Nous savons que nous avons réussi quand les gens repartent un peu moins certains et avec plus de questions que lors de leur arrivée », conclue-t-elle.