Nous entendons beaucoup parler de la pandémie depuis qu’elle a commencé il y a maintenant plus d’un an et demi et à quel point elle contribue à exacerber les inégalités sociales. Comme toute crise qu’elle soit sanitaire, économique ou climatique, ce sont toujours les groupes marginalisés qui sont les plus touchés, dont les femmes.
Au Kenya, le nombre de cas de violence conjugale a monté en flèche depuis le début de la pandémie, selon Virginia Nduta, directrice générale du Women’s Empowerment Link (WEL) et partenaire d’Equitas.
Chaque jour, Virginia côtoie des femmes dont les droits sont bafoués en toute impunité et qui sont rarement entendues en raison entre autres d’un manque de représentation dans les instances politiques. Les femmes n’occupent que 9 % des sièges gouvernementaux au Kenya et elles se retrouvent donc exclues des processus décisionnels sur des enjeux qui les touchent directement, comme la violence conjugale.
Virginia a donc décidé de dédier une bonne partie de sa vie à « encourager les mouvements des femmes à se mobiliser contre les normes de genre qui perpétuent la violence. » Equitas collabore avec Virginia et WEL dans la mise en œuvre du projet Promouvoir l’égalité à travers l’éducation aux droits humains, un projet qui vise — dans le cas du Kenya — à augmenter la participation des femmes dans les structures décisionnelles locales.
Grâce à des activités de formation et de coaching adoptant une approche fondée sur les droits humains, WEL et Equitas ont réussi à accroître le nombre de femmes qui occupent des postes de leadership au sein de leurs communautés. Ayant maintenant une plus grande place à la table, elles peuvent ainsi influencer les décisions prises en vue de combattre les inégalités de genre, incluant la violence conjugale.
Mais le changement social ne se produit pas uniquement dans les structures décisionnelles. Les femmes ont aussi un pouvoir d’agir dans leurs choix au quotidien. C’est en ayant une meilleure connaissance de leurs droits qu’elles sont en mesure de les protéger et de prendre des décisions qui amélioreront leurs conditions de vie. WEL et Equitas renforcent justement les connaissances sur les droits humains et favorisent ainsi l’autonomisation des femmes.