Montréal – En 1982, Abderrahmane participe au Maroc à une colonie de vacances pas tout à fait comme les autres. Depuis cet été inoubliable, il décide de faire vivre cette aventure, à son tour, à d’autres enfants marocains. Il s’engage alors auprès de l’Association Marocaine pour l’Éducation de la Jeunesse (organisatrice de ces colonies) et devient plus tard président de sa branche dans la ville de Fess. Durant 3 semaines en été, ces colonies de vacances joignent l’utile à l’agréable. Animées à 100% par des bénévoles, les activités de ces colonies sont conçues de manière à inciter les jeunes à s’intéresser à la vie publique et surtout à la gestion des affaires publiques locales. Les activités éduquent aussi les jeunes, indirectement, au respect des droits humains, base de toute démocratie. Chaque été, plus de 500 jeunes profitent de ces colonies. Cette année, Abderrahmane décide d’assister au PIFDH, il veut approfondir ses connaissances mais aussi, il veut comprendre si les activités des colonies vont dans le bon sens pour atteindre le but fixé : faire des jeunes marocains des agents actifs dans leurs communautés. À sa deuxième semaine de formation, il réalise que la sensibilisation faite à travers ces colonies n’est pas suffisante. « À travers le PIFDH, je réalise qu’il est temps de mesurer l’impact de nos colonies sur les jeunes au niveau des comportements et des mentalités » dit Abderrahmane. « Nous ne faisions pas ça auparavant » ajoute-il. Équipé de nouvelles connaissances, Abderrahmane est retourné dans son pays et pour entamer les colonies de vacances de cet été. Il a promis de revenir à Montréal pour nous parler des résultats de ces colonies très populaires. Mais entre temps, c’est Equitas qui se rend au Maroc en novembre prochain pour former des jeunes leaders et leur donner les capacités nécessaires pour entreprendre des projets communautaires.