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Première partie des EquiTalks : Rapprocher nos diversités

Le 5 octobre, des praticien-ne-s des droits humains se sont réunis au Palais des Nations à Genève pour un événement en marge de la 51e session du Conseil des droits de l’homme et et en première partie des EquiTalks : Rapprocher nos Diversités. Organisé en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à Genève, l’événement a mis en lumière la récente publication conjointe d’Equitas et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Rapprocher nos diversités : un recueil de bonnes pratiques en éducation aux droits humains. Les EquiTalks ont commencé par un discours de Clément Voulé, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, suivi d’un panel de discussion inspirant et incitant à la réflexion avec d’éminent-e-s défenseuses et défenseurs des droits humains.

Animé par Stephanie Nichols, Directrice de communications et développement chez Equitas, le panel a exploré comment l’éducation aux droits humains peut conduire à une participation accrue du public et permettre aux groupes marginalisés d’exercer leurs droits, en particulier dans le contexte de la réduction des espaces civiques. Se sont joints au panel, en personne ou virtuellement :

    • Henri Tiphagne, Directeur exécutif, People’s Watch (Inde)
    • Fernanda Lapa, Coordonnatrice exécutive, Institut pour le développement et les droits humains (Brésil)
    • Hillory Tenute, Directrice générale, Échanges Racines Canadiennes (Canada)

Dans son discours liminaire, le Rapporteur spécial Clément Voulé a souligné la relation inhérente entre l’éducation aux droits humains et les droits à la liberté de réunion et d’association dans le cadre de son mandat. Sur cette question, il soutient que

« Grâce à l’éducation aux droits humains, les détentrices et détenteurs de droits sont habilité-e-s à exercer les droits humains, y compris les droits de réunion pacifique et d’association … elle leur permet de participer à la vie publique et contribue à des sociétés pacifiques et équitables. »

Notant l’importance de l’intersectionnalité dans l’activisme pour les droits humains, le Rapporteur spécial Voulé a poursuivi en faisant l’éloge de la façon dont le dialogue généré par l’éducation aux droits humains conduit à des actions concrètes qui protègent les droits des groupes vulnérables. Attirant l’attention sur la puissance du travail effectué par Equitas et d’autres ONG dans ce domaine, le Rapporteur spécial a déclaré que « l’éducation aux droits humains défie le patriarcat, le racisme, l’homophobie, la xénophobie et d’autres formes de discrimination qui marginalisent les groupes et les empêchent de participer à l’espace civique ».

Faisant suite à ce discours engageant et stimulant, les panélistes ont formulé des commentaires basés sur leurs propres expériences en tant que défenseuses et défenseurs des droits humains et éducatrices et éducateurs à travers le monde.

Pour Fernanda Lapa, le rétrécissement progressif de l’espace civique au Brésil a créé des défis pour l’exercice des droits humains. Plaidant pour que « chaque pays ait un espace ouvert… pour dialoguer avec la société civile sur l’éducation aux droits humains », elle a souligné les efforts fructueux pour établir un dialogue sur l’éducation aux droits humains dans les espaces politiques. Elle a en particulier porté l’attention sur l’engagement accru du Brésil au niveau international au sujet de l’éducation aux droits humains, notant que plus de 100 défenseuses et défenseurs des droits humains se sont engagé-e-s dans cette conversation lors du dernier Examen périodique universel au Brésil.

Henri Tiphagne, s’appuyant sur sa vaste expérience en tant que partisan de l’éducation aux droits humains en Inde, a commencé son intervention en appelant à une éducation radicale aux droits humains. En mettant en œuvre ce qu’il appelle une approche de l’éducation aux droits humains « centrée sur l’enfant », Tiphagne a insisté sur l’importance de travailler avec les enseignant-e-s. Comme Fernanda Lapa, il a également parlé des défis liés au travail dans un contexte où les espaces civiques s’amenuisaient et où la démocratie est attaquée. Pour protéger le droit à l’éducation dans cette situation, il propose de transformer le droit à l’éducation en un droit constitutionnel comme solution pour aller de l’avant.    

Enfin, les remarques d’Hillory Tenute ont mis l’accent sur l’importance de centrer la décolonisation et les expériences autochtones dans les mouvements d’éducation aux droits humains, en particulier sur le territoire non cédé que l’on appelle le Canada. En pratique, cela signifie utiliser l’éducation aux droits humains pour créer des espaces où les descendant-e-s des colonisatrices et colonisateurs renoncent au pouvoir et soutiennent les mouvements qui sont dirigés par des jeunes autochtones. Comme le Rapporteur spécial Voulé, elle a rappelé l’importance de l’intersectionnalité et de « veiller à ce que ce mouvement soit dirigé par des jeunes Autochtones, des matriarcats et mette au premier plan les voix des individus bi-spirituels. » Equitas a la chance qu’Hillory Tenute qui se joigne à nous à nouveau en tant que panéliste à l’événement EquiTalks qui se déroulera à Toronto et en ligne le 25 octobre et nous sommes impatient-e-s qu’elle nous en dise plus sur la création de mouvements sociaux transformateurs, intersectionnels et dirigés par des Autochtones.  

Durant de ce panel, les défenseuses et défenseurs des droits humains présent-e-s ont discuté des défis du plaidoyer des droits humains dans le contexte de la réduction de l’espace civique. Posant l’éducation aux droits humains comme un outil pour encourager la participation du public et traduire les normes des droits humains en protections concrètes pour les groupes marginalisés, chaque personne participante à cet événement a été catégorique sur l’importance des organisations de la société civile dans la construction de communautés équitables et inclusives.  

Ces discussions se poursuivront le 25 octobre au centre-ville de Toronto, avec une table ronde inspirante mettant en vedette Marie-Claude Landry, Présidente et directrice générale de la Commission canadienne des droits de la personne et d’autres leaders visionnaires engagé-e-s à bâtir une culture des droits humains.  

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