Au Kenya, de nombreux efforts sont déployés pour protéger les droits humains fondamentaux de la population. Pourtant, des inégalités existent, en particulier pour les femmes et les filles. Les structures sociales patriarcales bien ancrées font en sorte que les hommes conservent le pouvoir et contrôlent la grande majorité des ressources, depuis la cellule familiale jusqu’au niveau gouvernemental. La participation des femmes à tous les niveaux de prise de décision, tant dans la sphère politique qu’économique, est limitée et, bien que le nombre de femmes élues au gouvernement soit en augmentation, le pourcentage réel de femmes occupant des postes de décision est extrêmement faible par rapport aux hommes.
Les femmes et les jeunes filles vivant avec un handicap, les veuves, les mères célibataires, les femmes non mariées, les membres de la communauté LGBTQ2I et les femmes issues de familles touchées par le VIH/sida sont confrontées à des défis supplémentaires en raison des multiples niveaux de discrimination, ce qui limite leur participation à la vie de la communauté.
Le but ultime du projet « Promouvoir l’égalité » est d’accroître l’autonomisation des femmes et des filles pour faire progresser l’égalité de genre. Au Kenya, atteindre cet objectif implique d’accroître la participation des femmes dans les structures décisionnelles locales. Encourager le leadership des femmes leur permet de faire avancer les questions qui ont un impact direct sur leur vie et leur donne l’opportunité d’apporter des changements significatifs au sein de leur communauté. Les résultats attendus de ce projet sont:
- Un leadership accru des femmes et des hommes pour mobiliser leurs communautés
- La collaboration renforcée entre les groupes de femmes et de droits humains
- Des efforts accrus des organisations féminines à s’engager auprès des décideuses-eurs
Au Kenya, des efforts soutenus sont faits pour protéger les droits humains. Malgré tout, les inégalités persistent, surtout pour les femmes et les filles.
- 45% des femmes font face à de la violence venant de leur partenaire. Les femmes qui s’engagent dans des activités économiques et politiques courent souvent un risque plus élevé de devenir la cible d’actes de violence.
- 9% des sièges gouvernementaux élus sont occupés par des femmes malgré la règle des 2/3.
- Les femmes sont propriétaires de seulement 1% des terres, alors qu’elles représentent 89% des personnes agricultrices ce qui limite leur capacité à améliorer leur situation économique et à s’engager dans la sphère politique.
Pour promouvoir l’égalité de genre, le projet adopte une approche participative qui comprend :
Le renforcement des connaissances et des capacités
- Formation aux chefs communautaires sur l’approche fondée sur les droits humains et l’égalité de genre
- Forums communautaires et coaching
La collaboration
- Activités conjointes de sensibilisation
- Actions communautaires qui font progresser l’égalité de genre
L’engagement avec les décideuses et décideurs
- Formations aux organisations féminines et organisations de droits humains
- Les dialogues politiques
- Des plans d’action