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Combattre la déscolarisation des jeunes filles mères en Haïti

En Haïti, la grossesse précoce est un obstacle majeur à l’éducation et à l’autonomisation des filles. Il n’existe pas de programme spécifique pour combattre la déscolarisation des jeunes filles mères, au contraire, la pratique veut que celles-ci soient exclues des institutions scolaires lorsqu’elles se trouvent dans cette situation.

Après le bouleversant tremblement de terre de 2010 en Haïti, plusieurs groupes vulnérables au pays, incluant les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap et les minorités sexuelles, ont souffert de violations de leurs droits humains fondamentaux. Avec notre projet Promouvoir l’égalité à travers l’éducation aux droits humains, nous utilisons l’éducation aux droits humains avec des partenaires pour renforcer les capacités de leadership des femmes, des filles et de leurs allié-e-s. Nous travaillons sur les enjeux d’égalité de genre en Haïti en utilisant une approche participative de l’éducation aux droits humains, qui inclut la voix des personnes participantes dans le processus d’apprentissage.

L’an dernier, en collaboration avec des coachs formé-e-s par Equitas dans le cadre de notre précédant programme Citoyenneté engagée, quatre forums communautaires ont eu lieu dans les villes de Gressier, Jacmel, La Victoire et Thomassique. Ces forums ont abordé différents enjeux de droits humains comme la participation des femmes et des filles aux espaces décisionnels, la promotion des droits des femmes et des filles vivant avec un handicap et l’exclusion des filles en situation de grossesse précoce à l’école.

Ce dernier enjeu a particulièrement touché Isemone Louissaint, directrice de l’école nationale de  Thomassique, qui a participé à l’un des forums. Étant elle-même témoin de ce problème dans son école, elle comprend que si les jeunes filles n’ont pas accès à l’éducation, cela affecte directement leur autonomisation et ainsi leur future participation dans les espaces décisionnels. Croyant fermement que toutes les filles ont droit à l’éducation, qu’elles soient mères ou non, elle a décidé de se mobiliser pour favoriser le retour des jeunes filles mères à son école.

Pour y parvenir, elle a commencé à tenir des rencontres de sensibilisation avec les jeunes mères concernées, ainsi que leurs parents. Ces rencontres avaient pour objectif de les sensibiliser sur le droit à l’éducation, ainsi que les multiples avantages que peut présenter le retour de ces jeunes filles mères à l’école tant pour les filles, leur famille que toute la société. Elle organise aussi des séances de discussions régulières avec les autres élèves et les professeur-e-s pour combattre la stigmatisation des filles à l’école.

Sur trois des filles ciblées, deux ont accepté de reprendre l’école et ont eu de très bons résultats cette année, quelle réussite!

C’est là toute la puissance et la portée de l’éducation aux droits humains : Equitas propose des outils et des connaissances pour que les membres des communautés puissent ensuite adresser des barrières à l’égalité dans leur propre communauté. C’est exactement ce qu’Isemone a fait : s’approprier les principes de l’éducation aux droits humains pour faire respecter le droit à l’éducation dans sa communauté, ce qui a une réelle incidence sur la participation des femmes et des filles.

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