Ce dernier enjeu a particulièrement touché Isemone Louissaint, directrice de l’école nationale de Thomassique, qui a participé à l’un des forums. Étant elle-même témoin de ce problème dans son école, elle comprend que si les jeunes filles n’ont pas accès à l’éducation, cela affecte directement leur autonomisation et ainsi leur future participation dans les espaces décisionnels. Croyant fermement que toutes les filles ont droit à l’éducation, qu’elles soient mères ou non, elle a décidé de se mobiliser pour favoriser le retour des jeunes filles mères à son école.
Pour y parvenir, elle a commencé à tenir des rencontres de sensibilisation avec les jeunes mères concernées, ainsi que leurs parents. Ces rencontres avaient pour objectif de les sensibiliser sur le droit à l’éducation, ainsi que les multiples avantages que peut présenter le retour de ces jeunes filles mères à l’école tant pour les filles, leur famille que toute la société. Elle organise aussi des séances de discussions régulières avec les autres élèves et les professeur-e-s pour combattre la stigmatisation des filles à l’école.
Sur trois des filles ciblées, deux ont accepté de reprendre l’école et ont eu de très bons résultats cette année, quelle réussite!
C’est là toute la puissance et la portée de l’éducation aux droits humains : Equitas propose des outils et des connaissances pour que les membres des communautés puissent ensuite adresser des barrières à l’égalité dans leur propre communauté. C’est exactement ce qu’Isemone a fait : s’approprier les principes de l’éducation aux droits humains pour faire respecter le droit à l’éducation dans sa communauté, ce qui a une réelle incidence sur la participation des femmes et des filles.