Une réalité alarmante qui persiste
« Plus de 230 millions de filles et de femmes vivantes aujourd’hui ont subi des mutilations génitales féminines dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie où ces mutilations sont pratiquées. »
— Organisation mondiale de la santé.
Au Sénégal, malgré l’interdiction et les sanctions prévues par la loi 99-05 du 29 janvier 1999, les mutilations génitales féminines (MGF) demeurent encore largement répandues.
Elles subsistent parce qu’elles sont profondément ancrées dans des coutumes familiales, et parce que l’impunité reste la norme : en plus de 25 ans, très peu de cas ont fait l’objet de poursuites ou de condamnations. Pour éviter la loi, certaines familles se rendent même dans les pays frontaliers, puis reviennent au Sénégal une fois la mutilation réalisée.
Ces violences sexuelles s’inscrivent dans un contexte encore plus préoccupant : un recul des politiques publiques sur des questions vitales comme l’accès à l’avortement médicalisé, même dans les cas d’inceste ou de viol.