C‘était l’occasion de créer des synergies entre des organisations d’une quinzaine de pays et d’apprendre ensemble en partageant les leçons apprises. De plus, les personnes participantes ont pris part aux sessions et panels du Réseau dignité Canada afin de réfléchir au rôle du Canada dans le monde pour la promotion des droits humains liés à l’orientation et caractéristiques sexuelles, identité et expression de genre (OCSIEG). Cela a donné lieu à d’importants échanges et des rencontres productives entre les activistes et les membres du gouvernement présents lors de ces activités.
Plusieurs messages clés ressortent de ces discussions importantes. A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et du Mois des Fiertés, Equitas, en collaboration avec les partenaires du Fonds AGIRI, en partagent quelques-uns :
La solidarité internationale favorise l’avancement des droits des personnes LGBTQI+
« Il existe une solidarité spontanée entre les membres activistes du Nord et du Sud, mais aussi Sud-Sud. Cette solidarité spontanée créée autour d’un même enjeu stimule une dynamique de pérennisation des actions entreprises pour les droits des personnes LGBTQI+ »
La flexibilité est une condition de réussite des projets
« Le contexte des projets liés aux enjeux LGBTQI+ nécessite beaucoup de flexibilité, concernant les activités prévues qui devront potentiellement être modifiées, adaptées ou annulées pour des raisons de sécurité. Tous les projets de coopération internationale ont besoin de flexibilité, mais c’est encore plus vrai pour les projets du Fonds AGIRI qui sont davantage impactés par les changements politiques, les lois homophobes, etc. Le contexte est volatile et il faut se préparer à l’avance aux possibles violences. »
Les approches locales doivent être valorisées
« Le renforcement organisationnel doit respecter l’autonomie des organisations : chaque organisation a ses façons de faire et connait son contexte. Le bailleur et les organisations du Nord doivent reconnaître et respecter la valeur des approches locales. Les adaptations et changements de pratiques doivent se faire de part et d’autre: les organisations locales doivent s’adapter à certaines exigences des projets [financés par le Nord]; mais les organisations du Nord doivent également s’adapter aux pratiques des organisations du Sud. »
Les partenariats doivent être équitables et basés sur la confiance
« Les résultats que nous atteindrons ne dépendent pas seulement de ce que nous ferons, mais de comment nous le ferons. Pour des projets efficaces et durables, nous avons besoin de construire des relations Nord/Sud basées sur la confiance mutuelle, juste et équitable. Il faut des accords réciproques et des ententes contractuelles qui reflètent ces valeurs. »
Il faut poursuivre et d’augmenter le financement
« Présentement, c’est moins de 0.1% de l’aide internationale canadienne qui cible les droits des personnes LGBTQI+. On en parle de plus en plus et le Canada reconnaît qu’il s’agit d’un enjeu important. Mais en parler n’est pas suffisant. Pour des changements significatifs et durables, il faut garantir plus de financement à long terme. »