De retour au Canada, une quinzaine d’organisations canadiennes partenaires du fonds AGIRI ont participé à une séance de travail pour identifier les messages clés issus de la Conférence. En voici quelques-uns :
Considérant la situation des droits des personnes LGBTQI+ dans le monde, il est crucial d’augmenter les financements, mais également de s’assurer que l’argent puisse être utilisé le plus efficacement possible. Afin de répondre aux besoins des communautés, les financements doivent être flexibles, prévisibles et durables, et devraient pouvoir être utilisés pour permettre aux défenseuses.seurs des droits LGBTQI+ de participer à des événements de réseautage.
Les activistes francophones ont besoin d’espaces dédiés pour échanger sur les défis spécifiques auxquels elles, ils et iels sont confronté.e.s dans leur travail, y compris au sein du mouvement LGBTQI+ mondial. Dans le cadre de la Conférence ILGA, les personnes francophones ont participé à des sessions de discussion sur la participation francophone et les bonnes pratiques dans les forums internationaux.
Les défenseuses.seurs des droits LGBTQI+ documentent ou vivent au quotidien des violations de droits humains, ce qui présente des risques importants pour leur bien-être. Avec la montée des mouvements anti-genres, il est d’autant plus important de sensibiliser et d’outiller les activistes à prendre soin de leur santé mentale. Lors de la conférence, plusieurs bonnes pratiques ont été mises de l’avant : offrir des espaces de repos, proposer des séances gratuites de soutien psychologique, célébrer les succès, etc.
Le mouvement LGBTQI+ se veut de plus en plus inclusif, notamment concernant participation des femmes, des personnes Trans, intersexes, etc. Mais il faut continuer d’agir pro-activement pour abaisser les barrières à la participation des personnes handicapées, autochtones, vivant en zone de conflits, etc. À la conférence ILGA, plusieurs stratégies ont favorisé l’inclusion : bourses et soutien financier aux participant.e.s, sessions pré-conférence rassemblant des groupes sous-représentés, traduction en plusieurs langues, menu adapté à différents besoins, salles accessibles, etc.
Il est fondamental qu’il existe des espaces dédiés qui permettent aux organisations LGBTQI+ de se rassembler. Toutefois, il est également crucial de soutenir les activistes LGBTQI+ afin que ces personnes soient présentes, visibles et entendues dans différents espaces de droits humains et de s’assurer que les événements où il est question d’égalité et de non-discrimination – que ce soit en matière d’emploi, de santé, d’éducation ou autre – soient inclusifs pour les personnes LGBTQI+.
Les organisations doivent être bien informées des espaces de réseautage pour l’avancement des droits des personnes LGBTQI+, incluant aux niveaux local, régional et international, afin de mieux planifier leur calendrier d’activités et leurs stratégies de plaidoyer. De plus, considérant que ce ne sont pas toutes les organisations qui ont la capacité de participer à ces événements, il est important de diffuser les apprentissages et les bonnes pratiques issues de ces rencontres.